Troubles du comportement alimentaire : NutriActis permet de s’auto-dépister
19 décembre 2024 - Nos startups
« Je suis ingénieure en alimentation et santé au CHU de Rouen. C’est en faisant ma thèse sur les troubles alimentaires sous la houlette du professeur Pierre Déchelotte, expert des troubles du comportement alimentaire (TCA) et de l’obésité, qu’est née l’idée de NutriActis. » Depuis, l’idée de Marie Galmiche s’est concrétisée. Une plateforme numérique a été créée et est fonctionnelle depuis février 2024.
L’objectif ?
Partager des données scientifiques vulgarisées sur les troubles du comportement alimentaire ou l’obésité, mais surtout rendre les personnes actrices de leur santé. «La plateforme permet de s’auto-dépister et d’orienter vers un diagnostic (anorexie, boulimie, etc.), explique Marie Galmiche. Ensuite, s’il n’y a pas de TCA ou d’obésité, on propose un programme d’auto-prévention qui permet d’évaluer les facteurs de risques associés et donne des conseils personnalisés. En cas de TCA et/ou d’obésité, NutriActis propose un programme d’auto-soin, avec évaluation des comorbidités associées (troubles du sommeil, anxiété, tabagisme, etc.) et un accès à une visioconsultation avec un professionnel de santé. »
Des TCA parfois jamais diagnostiqués
Le dépistage proposé par NutriActis repose sur un algorithme jamais proposé sur une plateforme numérique jusqu’ici. « On veut vraiment aider les gens à prendre conscience de leurs problèmes de santé et leur proposer des solutions pour les aider, les accompagner, les encourager. »
« Je suis ingénieure en alimentation et santé au CHU de Rouen. C’est en faisant ma thèse sur les troubles alimentaires sous la houlette du professeur Pierre Déchelotte, expert des troubles du comportement alimentaire (TCA) et de l’obésité, qu’est née l’idée de NutriActis. » Depuis, l’idée de Marie Galmiche s’est concrétisée. Une plateforme numérique a été créée et est fonctionnelle depuis février 2024.
Le lancement de NutriActis repose en effet sur un (triste) constat : très souvent, les TCA ne sont pas diagnostiqués du tout ou le sont trop tardivement. « Des études ont mis en évidence un délai de deux à six ans entre les premiers symptômes et la première consultation, appuie Marie Galmiche. Un dépistage précoce réduit les risques de formes sévères. »
La future entreprise prévoit la création de onze emplois à trois ans « au minimum ». Le projet qui a pris racine au cœur du CHU de Rouen est d’ores et déjà accueilli par Normandie Incubation. La plateforme sera commercialisée « à l’horizon 2026 ». Elle s’adressera aux particuliers via les mutuelles, les grandes entreprises.
NutriActis a obtenu le Prix de la rédaction de Paris-Normandie, lors de la 4e édition de Normandy 4 Good, le prix régional de l’innovation à impact initié par la Caisse d’Épargne Normandie.