La première vraie alternative au plastique
20 novembre 2019 - Nos startups
La paille en paille La Perche révolutionne le monde de la paille avec d’énormes perspectives de développement. Elle est découpée à l’atelier géré par l’Adapei à L’Aigle (Orne).
Certains diront, « mais oui, mais c’est bien sûr… ». Quoi de plus naturel et évident qu’une paille en paille ? Il y a plus d’un siècle, il était habituel d’utiliser une tige de céréale pour boire, ceci avant la paille en carton dans les années 30, puis l’avènement de la paille en plastique dans les années 50.
Depuis, cette dernière monopolise le marché. En France, nous en utilisons 3,2 milliards par an et aux Etats-Unis c’est 500 millions par jour. Des chiffres à faire tourner les têtes mais aussi à dérégler la planète. Une paille plastique dont nous nous servons pendant quelques minutes va mettre 450 ans à se décomposer. Elle va aussi aller polluer les océans et causer des dommages irréversibles à la faune marine.
« En finir avec le plastique »
Mais, bonne nouvelle, la paille plastique ainsi que les couverts jetables et les cotons tiges seront interdits à partir du 1er janvier 2021 dans l’Union européenne. C’est donc le moment de proposer une alternative éco-responsable susceptible de révolutionner le monde de la paille. Designer parisien installé dans le Perche depuis dix ans, Jeff Lubrano s’est associé à Mike Sallard, agriculteur bio à Courgeoût (Orne), pour orchestrer ce retour vers le futur et exister sur un marché de plusieurs milliards d’unités. Une paille.
Les deux férus d’écologie font plus que réinventer la roue. Il a fallu trouver la bonne céréale, faire des tests de marquage, imaginer le packaging, lui donner un nom… Ce sera finalement une paille de seigle et elle s’appellera La Perche, « pour tendre la perche à ceux qui veulent en finir avec le plastique », glisse malicieusement Jeff Lubrano.